La Couleur de l'Orchidée

La Couleur de l'Orchidée

 

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Claire, la guide du Chant des pierres, ne laisse pas Pascal indifférent et semble elle-même éprouver plus que de la sympathie pour le père d’Apolline. Alors, pourquoi cherche-t-elle par tous les moyens à l’éviter depuis quelque temps ?

Une rencontre insolite à l’abbaye de Vaucelles va la pousser dans ses retranchements et l’obliger à revenir sur un événement du passé qui l’empêche d’aller de l’avant.
Ce petit roman qui fait suite au Chant des pierres, paru en 2011, bien qu’il puisse être lu indépendamment, constitue le deuxième volet d’un diptyque mettant en scène la prestigieuse abbaye cistercienne du nord de la France.

ISBN : 9782303004565

La Couleur de l’Orchidée
Colette Despois
Editions Thélès, 2012

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   On retrouve dans ce petit roman bien tourné, les personnages qui habitaient déjà « Le chant des pierres », et le même décor, l’abbaye de Vaucelles qui est plus un personnage, il faut le dire, qu’un simple décor.
   Comme dans une pièce de théâtre classique, l’unité de lieu est respectée. Ces pierres chargées d’histoire – pour céder à un poncif éculé – tiennent le devant de la scène à tel point que l’on se demande parfois si elles ne sont pas le sujet principal du roman. Les personnages seraient alors des marionnettes manipulées par les ombres des disparus dont Claire s’entête à croire que leur fin tragique est de sa responsabilité. « Ce soir-là, je me suis mis dans la tête que je ne devais plus m’attacher à personne, parce que je portais malheur à mes proches ». On comprend alors les raisons qui poussent la guide à s’enfermer tant dans sa tête que dans son abbaye. Sa mémoire est devenue un cloître. La porte va s’entrebâiller grâce au lumineux sourire de Richard. Le sourire, c’est tout ce qu’il possède pour communiquer avec les êtres.
   Claire est une fragile libellule qui s’enfuit dès qu’une main l’approche. Tout son entourage lui crie de ne pas s’effaroucher ainsi, mais elle est sourde à leurs appels.
   

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Une écriture toute de finesse, mais peut-être un peu trop sage, trop réservée, à l’image de l’auteur, à l’image de Claire.
« De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace », disait Danton. Gageons qu’à la lecture du prochain roman de Colette Despois, nous serons les premiers témoins de son émancipation littéraire.
Jean-François Zimmermann

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