Fahrenheit 451, au Phénix, à Valenciennes

Une adaptation de David Géry

 

   Adaptée à l’écran par François Truffaut en 1966, l’oeuvre visionnaire de l’écrivain américain nous plonge dans un futur glaçant où les livres sont confisqués puis calcinés. La vie de Montag, l’un de ces brûleurs de livres, bascule lorsqu’il rencontre la rebelle Clarisse : il découvre alors l’ivresse des mots et rejoint la communauté des hommes-livres en lutte contre la dictature, qui apprennent des livres par coeur pour les sauver de l’oubli.

   Après Bartleby d’Herman Melville, traversé également par le thème de la résistance, David Géry s’approprie l’effrayant roman de l’auteur des Chroniques martiennes et y décèle une métaphore de notre présent où la tyrannie du divertissement préconise une «disponibilité des cerveaux» à des fins consuméristes. Un univers où l’absence de mémoire, d’analyse et de questionnement conduit à la négation de l’individu. Loin de toute dérive technologique, mais enfiévré par la pyrotechnie inventive du Groupe F, le spectacle s’enracine au coeur de l’intime à travers le destin d’un homme qui recouvre son identité et sa singularité.

   A partir du livre Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, le metteur en scène proposera aux amateurs de prendre part à la dernière partie du spectacle : lorsque le héros se réfugie dans la forêt et rencontre une communauté d’hommes et de femmes qui apprennent par cœur les œuvres littéraires, pour lutter contre l’oubli des livres brûlés. C’est ainsi que les participants proposeront des textes qui seront lu sur scène. Chaque « homme-livre » sera amené à faire partager ses lectures, ses intérêts et ses points de vue sur la notion de « résister, résistance ».
   Jean-François Zimmermann interprète l'un des hommes-livres et lira à cette occasion un extrait de son dernier ouvrage : "De silence et d'ombre".

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