Salon du Livre de Nieppe

Salon du Livre de NIEPPE 2014

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   Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Le séisme politique qui a secoué la région aux dernières élections municipales a changé la donne en ce qui concerne la répartition des subventions aux diverses associations dans les communes. Il faut réaliser des économies en opérant des coupes sombres (ce genre de coupes, en l’occurrence est toujours sombre…) dans le budget des communes. Trancher dans celui de la culture – un salon du livre – ne suscitera pas de la part des foules un cri d’indignation. C’est indolore. On ne peut dans ce cas imputer aux organisateurs (trices) du salon du livre de Nieppe, quatorzième du nom, le semi-echec de cette édition. Sans invité people censé drainer le public, on ne s’étonnera pas du peu de chalands à avoir arpenté les travées du salon. Je passerai sous silence l’absence totale de prise en charge des auteurs qui ont dû se contenter de la salle du foyer municipal pour croquer leur sandwich. On est là bien loin du repas convivial traditionnel ! Je crains fort qu’à l’avenir les auteurs ne se découragent en voyant filer leur argent en kilomètres et leur temps à se regarder dans le blanc des yeux. Tant que leurs tiroirs ne seront pas pleins de ces feuillets noircis qu’on nomme manuscrits, rassurez-vous lecteurs (trices), les auteurs continueront d’écrire. Ils auront toujours la ressource de se faire éditer sur support électronique et l’on évoquera alors dans les chaumières avec nostalgie librairies, salons et bibliothèques !

   Dans ces conditions précaires d’organisation, nous ne pouvons que louer le courage et l’abnégation dont font preuve Lucile Delangue et Isabelle Ducatillon, (sans omettre Marie-France Braure, la fondatrice), pour que vive cette manifestation.

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Lucienne CLUYTENS, auteure à succès chez RAVET-ANCEAU, et Gilles GUILLON, créateur du magazine "Pays du Nord" et de la collection "Polars en Nord".

 

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Elyssea Di Marco, auteure de "La vie est un slogan"

 

 

 

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André BRUGIROUX

Mes rencontres

   J’ai déjà eu l’occasion de croiser André BRUGIROUX sur un salon et en avais gardé un souvenir étonné. Etonné par le parcours de cet homme hors du commun, pour employer une formule éculée. Figurez-vous qu’il a quitté le cocon familial après s’être mis dans la tête de faire le tour du monde, le tour des hommes, en stop ! Ce rêve d’adolescent a duré cinquante ans. Cinquante années d’errance solitaire à traîner ses souliers, jamais plus d’un dollar en poche. « La Terre n’est qu’un seul pays », dit-il. Il a ainsi visité 251 pays. Il a appris l’anglais, l’espagnol, l’allemand, l’italien. Il a exercé mille métiers : téléphoniste, cuisinier, serveur, réceptionniste, cireur de chaussures et même… croque-mort ! Au cours de son périple, il n’a jamais payé de transport d’aucune sorte puisqu’il a même fait de l’avion-stop, du voilier-stop et du ferry-stop ! Et il n’a jamais dormi à l’hôtel !

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